VioletteO

Je suis VioletteO, auteur.

 

Je souhaite vous faire partager mes écrits

puisqu'aucun éditeur ne veut de moi...  

Ppppfffffffffff !

 

 

SI ! ENFIN ! Mon troisième livre "Tout le monde au lit !" est paru chez Edilivre. Vous pouvez le commander dès à présent sur le site puis, en février, à la FNAC et en librairies.

 

J'aime à croire que ce que j'ai couché

sur le papier n'est pas si idiot et mérite de voyager, alors...

 

Si cela vous tente, suivez-moi !

 

                       

                                      N'hésitez pas à lire mes livres dans l'onglet "bouquins" à droite...

 

Heu... Culs serrés, passez votre chemin ! Si, si, c'est mieux !


 Même s'ils vous paraissent mauvais, mes textes sont protégés...                              

 Mon adresse mail : bbnato@yahoo.fr

 

 

Et puis, si vous aussi avez envie d'en faire profiter les autres, n'hésitez pas à cliquer sur le logo Facebook à côté de chaque livre pour qu'il voyage encore plus... 

 

 

 

 

La pensée du jour :

J'aime les légumes.

J'aime les... carottes.

J'aime les... patates.

J'aime... les radis.

Et pis, j'aime aussi les pinards. TOUS les pinards !

 

 

 

 

 

                                                        

 

 

 

Monsieur,

 

Je me dois de vous écrire car je souffre et ça ne veut pas passer. Cette situation, je vous l’assure, ne me plaît qu’à moitié. Je ne l’avais point prévu et mes projets s’en trouvent forts contrariés. J’avais pour mon avenir quelques idées mais vous êtes venu tout chambouler. Imaginez ma déconfiture quand mon docteur m’a annoncé :

« De la médecine, vos symptômes sont connus, mais de remède, je ne sais que vous donner. Votre mal est difficile à soigner. On n’en connaît peu les contours, quant à guérir, je ne peux rien affirmer… 

Je devrais faire preuve d’égards  mais il me semble plus adapté, de vous le dire sans détour :

Madame, au risque de vous choquer, votre mal s’appelle l’Amour. »

 

Me voilà donc, Monsieur. Je ne vous remercie pas. J’avais bien mieux à faire que de vous aimer. De l’ordre à mettre dans mes affaires, et puis aussi, tout nettoyer. Voyez-vous, je suis une femme très occupée. Aussi de votre emprise, je vous demande de me libérer. De ces billevesées, je n’ai que faire, je suis très agacée.

 

Je compte sur votre diligence à régler ce désagrément. Vous trouverez bien quelque pansement à me faire passer pour que cet incident soit bien vite oublié.

 

Dans cette attente, et je vous prie qu’elle ne soit pas longue,

Vous penser me tente et mon corps s’inonde.

Alors, je vous en prie, dépêchez !

 

 

 

 

 

 

 
Je me réveille couverte de sueur
Tâte dans le noir, cherche un crayon
Fait tomber le réveil qui marque l’heure
Vite, vite, j’ai de l’inspiration

J’allume la lumière et je m’assieds
Je prends les feuilles et puis j’attends
Mon mari peste : Eteins, s’te plaît !
Nooooon, j’ai de l’inspiration !

Mais le temps passe et rien ne vient
Le crayon tombe et les feuilles glissent
Je pique du nez, je dormirais bien
Mais je me reprends, allez, Ho Hisse !

Je suis en nage, ça c’est un signe
Les idées ne peuvent qu’être là
Mon mari bouge et puis il pigne
Qu’est-ce que t’es chiante, j’vais dormir en bas !

Je suis trempée, les draps sont humides
Et dans ma tête l’évidence s’impose
L’inspiration est bien trop timide
Merde… C’est la ménopause !

J’ai les joues rouges et je transpire
Je jette les feuilles et le crayon
Je me recouche et je m’étire
Voilà, ça y est, mon compte est bon.

Finies les parties de plaisir
Sans réfléchir, où tout est bon
Du lubrifiant en guise de désir
Et beaucoup d’imagination…
 
 

 

                                                                                                     

 

 

 

Mon ami Bidule…

(Ode à mon sex toy)

 

Puisque la vie m'interdit de voir quand je le veux mon Jules
Question de convenances, il est accompagné de femme et d'enfants
Alors, ça traîne... Comme les hommes peuvent être ridicules
En attendant j'ai fait une tarte, des scones et puis aussi du flan

Un peu de ménage, du tri, du propre dans ma maison
Eclaté dans le dos de mon fils deux ou trois pustules
Bouquiné un peu, en désespoir de cause, un roman à la con
Puis, de retour à la cuisine, épluché quelques tubercules

Mais je m'agace. Merde ! Ça me démange et ça me brûle
Oh mais j'y pense ! J'ai ce petit objet qui vibre, joli et rose bonbon
Mon amant miniature, je l'ai appelé Bidule
Prends tout ton temps, mon coeur, j'ai trouvé une occupation...

Lui au moins ne me déçoit pas, ne brille jamais par son absence
Brave petit soldat, il tient la route, jamais ne recule
Comme le lapin, avec ses deux piles, il tient la distance
Tandis qu'au loin, dans la nuit noire, la chouette hulule...

 

 

 

 

 

 

 

Un exercice de quatre mots:

Etroitesse, Fesse, Altesse, Sécheresse

  

Il n’est point dans ma nature de m’enflammer, Monsieur, je vous l’assure. J’ai de la tenue et, par ces temps de sécheresse, battre la campagne tel une flammèche serait mal venu. Mais que voulez vous…

 

Je partais au village vaquer à mes affaires et, au sortir du sous-bois, je la vis. La pauvresse était penchée sur quelques fraisiers sauvages dont elle cueillait les fruits avec précaution. À mon approche, elle se releva et offrit à ma vue le plus beau des visages. Sa peau claire et délicate, ses yeux couleur de lac et sa bouche, rouge comme les fruits dans son panier, m’ont rendu fou. Ses seins étaient si généreux que son corset avait du mal à les contenir. C’est en regardant ses attributs que la toile fine de mes pantalons s’étira sous la turgescence de mon vaillant outil.

 

Je descendis de ma monture et sans y réfléchir, ni prendre le temps de converser, je retournai la belle. Après moultes tribulations dans les méandres de ses jupes, et pendant qu’elle se tortillait, tentant de m’échapper, j’arrivais enfin à ses dessous que je déchirais sans délicatesse. S’offrirent alors à ma vue, une sublime paire de fesses. Rondes, blanches et dodues qui me promettaient quelques belles allées et venues.

 

Je m’introduis dans la donzelle qui, à cette heure, ne se débattait plus. Bien au contraire, elle en demandait encore, bien plus que son dû ! Comment vous décrire les délices des moments qui ont suivis ?

L’étroitesse de son entrejambe ne m’aurait jamais laissé à croire que la demoiselle fut une habituée de ces jeux mais, je vous le dis, c’est une gourmande, Monsieur, et une fieffée coquine. Elle me laissa sans force, la diablesse, et lissa ses jupes avant de me quitter, d’un pas léger, le visage ingénu.

 

Comment pouvais-je savoir qu’elle était, de son Altesse, une maîtresse convoitée ? Si je l’avais su, je me serai empressé de passer mon chemin et ne point la toucher. Dites à notre bon Roi, que je l’ai à peine goûtée. Tout juste quelques miettes…

 

Mais s’il n’en veut plus alors, qu’il me la donne. Je n’en ai point fini avec cette friponne.

 

 

 

 

 

 

Mon premier bouquin : GNAGNAGNA ! Ou les petites histoires d'une fille (vraiment) pas compliquée...

 

 

 

 

 

                                                                                            

 

GNAGNAGNA !

OU

LES PETITES HISTOIRES D’UNE FILLE (VRAIMENT) PAS COMPLIQUÉE

 

 

 

 

 

A  Petit Pouf…

Qui m’a fait beaucoup pleurer.

 

 

 

 

 

 

 PROLOGUE

 

 

  

Pêle-mêle…

 

Attachante : (adjectif féminin) Qui attache, suscite de la bienveillance.

Mouuiii, je pense qu’on peut dire ça de moi …

 

Chat : (nom masculin) Félin de petite taille au pelage soyeux, généralement domestique.

Mon animal préféré. Très agréable à papouiller, soigneur des bobos de mon petit cœur, occasionnellement ingrat.

 

Brailler comme un âne : (argot, français) Crier, chanter fort et mal, râler, faire du bruit.

Ça, je fais très bien dès qu’une contrariété se présente, peu en importe l’importance.

 

Homme* : (nom masculin) Être humain. Individu adulte de sexe masculin.

Gros sujet de convoitise et de préoccupation(s), en ce qui me concerne. Mais demeure un être nébuleux.

 

Avoir un pète au casque : (argot, français) Se dit d’un individu fantasque, aux réactions inattendues.

J’en connais quelques uns affectés par ce syndrome. Je fais en sorte de les éviter mais, force est de reconnaître que je les attire.

 

Dévergondé(e) : (adjectif et nom) Qui mène une vie licencieuse.

Ha, non ! Alors là, je m’offusque et je nie en bloc. Ou alors seulement un tout petit peu...

 

Femme : (nom féminin) Être humain adulte de sexe féminin.

Pour ma part, j’en suis une représentante parfaitement accomplie. Accessoirement, une association avec l’Homme* d’au-dessus ne serait pas de refus.

 

Dim Up (Marque, n°336550, classe 25 INPI): Bas nouvelle génération offrant une sensation de liberté de par leur ultra confort et leur tenue parfaite.

Mais oui, mais oui … J’le dirais à mon cheval.

 

 

 

Liste indicative mais non exhaustive.

 

Vous êtes prêts ?

 

Allez, c’est parti !

 

 

                              

 

  

 

Et voilà ! J’arrive déjà à l’arrache du boulot, je suis hyper à la bourre parce que je bouge ce soir et qu’il faut que je me douche, que je me maquille et que je m’habille un minimum et le chat a vomi partout. ! Comme si j’avais besoin de ça !

 

Bon, j’m’en fous. Je vais nettoyer en mode sommaire et je m’occuperai de ce bazarl demain, si j’en suis capable,  parce que je vais sûrement rentrer tard et que j’aurai sans doute la tête là où elle ne devrait pas être. C’est toujours la même chose. Ça pourrait être cool,  je pourrais avoir eu une journée sympa avec pas trop de boulot, deux ou trois pauses café et une bonne blague de cul de Gérard, le vaguemestre, mais non. Je croule sous le boulot, Gérard est en maladie avec un cancer du testicule (c’est sûr, pour lui le cul ce n’est pas le moment) et la machine  à café est en panne depuis deux jours parce qu’un con payait ses expressos avec des boutons ! Tu le crois ça ?! Du coup, ça en a donné à la machine et PAF !

Attends que je le trouve, lui !

En plus, ça emménage à mon étage. Il y a un camion « Les Déménageurs Bretons » devant l’immeuble. Ça fout un beau bordel dans la rue et sur MON palier parce que c’est juste à côté de chez moi que quelqu’un arrive. A tous les coups, c’est un vieux couple qui va encore péter les plombs si j’écoute Marilyn Manson un peu trop fort.

 

Hannn ! J’ai oublié de prendre mon sac dans la voiture avec tout ça. Je redescends…

 

 

  

Donc, je suis énervée. Et pour un rendez-vous entre copines émancipées, seules MAIS heureuses de l’être (tu parles !), je vais encore arriver avec les nerfs en pelote. Alors que ce soir, c’est repérage de mecs dans un nouveau petit troquet hyper branché. Je dois donc envoyer de super bonnes ondes, style je suis une super nana, la preuve, j’envoie de super bonnes ondes.  Bon, il faut quand même que je vous situe sinon vous n’allez rien comprendre.

J’ai vingt sept ans. A priori, ce n’est pas vieux. Enfin, ça vaut quand on est mariée avec une paire de marmots. On est sensée avoir accompli quelque chose de bien, ne serait-ce qu’avoir élargi par le bas la pyramide des âges de notre bon vieux pays. Si tu as un chien (ou un chat… Déjà, là-dessus, j’ai bon), c’est encore mieux. Ça colle bien avec le cliché : je suis installée, j’ai fait des enfants donc, par voie de conséquence, mon devoir d’épouse et, en plus, j’ai suffisamment d’assise financière pour me payer le luxe d’un animal chez moi. Et toc !

 

Oh, putain ! Je viens de croiser un mec tout sourire dans les escaliers. Une vraie petite gueule d’amour !

 

 

 

Pour résumer, le chat, j’ai. L’assise financière, je me débrouille. Ce n’est pas l’extase, mais je ne refuse jamais d’aller boire un verre et  je me le paye, Môssieu ! J’ai les moyens. Là où je pèche, c’est le délire épouse, avec mari cela va de soi, et les enfants, je n’en parle même pas. J’ai zappé une étape et, il faut bien le reconnaître, à mon âge, il commence sérieusement à se faire tard. Je reconnais que quelques fois, ça me pèse. Je me dis que, moi aussi, je pourrais péter les plombs parce que le petit dernier a une dent qui sort et que je ne dors pas depuis trois jours ; ou que j’ai absolument besoin  d’aller au hammam parce que je n’en peux plus de cette vie de dingue, repassage, ménage ; prendre la température du petit en faisant réciter sa poésie au grand puis courir remuer la sauce pour ne pas qu’elle prenne au fond mais je n’ai pas cette chance. Alors, je relativise en me disant que la chance c’est peut-être de ne pas avoir à vivre ça au quotidien.

 

J’ai plus d’une copine qui est mère, femme, sœur, confidente, d’enfants et de maris. Il faut voir leur tête. Ça fait pitié, quand même. L’œil ne frise plus depuis des lustres, le cheveu est terne et le cul s’élargit de deux bons centimètres par an. Quand j’ai terminé ma petite séance de « Dis-toi que c’est toi la chanceuse, ma belle », je vais tout de suite mieux. Je n’ai pas d’enfants mais je porte des strings taille 38, moi !

Bon, si je devais être parfaitement honnête, j’avouerai quand même qu’il n’y en a pas beaucoup qui en savourent la vue et encore moins qui me les retirent. C’est ça mon problème. Je ne sais pas y faire avec les hommes. Je dois être une autiste de l’amour, je ne vois que ça. A chaque fois que je rencontre quelqu’un de potentiellement intéressant, je me vautre comme une merde. Toute seule en plus. Je suis en quelque sorte une artiste de l’échec. Je peaufine mon style dès que l’occasion se présente ce qui fait de moi le boulet sentimental de l’équipe de nanas que je fréquente.

 

Je donne juste un exemple rapide pour que vous compreniez mon désert affectif : J’avais été invitée à sortir par un couple de copains, Carole et Gildas, qui essayent désespérément de me caser (et si ce doit être un révolutionnaire colombien ça fera quand même l’affaire, ils veulent me caser). Petit resto sympa avec un des collègues de bureau de Gildas avant d’aller se trémousser le popotin en boîte. Carole fondait de gros espoirs sur le coup de foudre qui allait sûrement me frapper en plein cœur à la vue de ce formidable spécimen de la gent masculine nommé Edouard. Rien que son prénom, c’était déjà mal parti. De mon point de vue, c’est le genre de prénom qui jette un seau d’eau glacée sur la libido de toute femme normalement constituée. Je m’imaginais déjà - sans l’avoir vu, je le concède - crier son nom  en plein milieu d’ébats torrides : Edouaaarrrrrddd, haaaa, Edouaaaaaarrrrrrd ! Ben non, j’étais désolée, ça ne me branchait pas le moins du monde. Cela étant, je ne pouvais pas me permettre de faire la fine bouche. Alors, j’ai fait contre mauvaise fortune bon cœur et j’ai filé au rendez-vous, avec le secret espoir que la beauté transcendante du bellâtre me permettrait de dépasser ce blocage sur son patronyme.

 

J’arrive à l’heure dite, le string Chantal Thomass vissé dans la raie des fesses,  le porte-jarretelles assorti et des bas à décorner un cocu. J’étais de bonne humeur et fermement décidée à m’en payer une bonne tranche. Si en plus la perspective de terminer les jambes en l’air venait à se profiler, ça n’en serait que mieux. Je les repère tous les trois, à travers la vitre, assis à une petite table. La lumière est douce à l’intérieur et le copain de Gildas m’offre un joli profil  qui me fait pousser des ailes dans le dos. Tout bien réfléchi, Edouard est un prénom qui a une certaine classe : « Je vous présente mon ami Edouaaaardd » ou bien « Edouaaaardd, sais-tu où sont mes perles ? ». Je crois que je pourrais m’y faire. Carole m’aperçoit et me fait un signe de la main. La tête des autres se tourne vers moi alors je décide de traverser la rue d’un pas aérien, à l’américaine, comme dans ces films où l’héroïne court au ralenti vers l’amour de sa vie. Mes cheveux ondulent dans mon dos, j’arbore un visage serein mais très femme-femme. Machin doit me suivre des yeux et être en train de craquer complet.

 

Je lui donne une poignée de main ferme mais douce et lui décoche mon plus beau sourire. Notre soirée se passe idéalement bien. Je commande des huîtres en entrée et je continue avec une brochette de Saint Jacques sur sa compote de petits légumes et riz pilaf. Les gens de qualité ne sautent pas du coq à l’âne, pour ma part, je me la joue maritime à fond. La discussion est intelligente et conviviale. C’est un homme de goût, indéniablement, il va donc m’adorer. A la fin du repas, nous décidons du club dans lequel nous allons nous rendre, mais il est encore tôt alors on opte pour un bar à cocktails où nous irons patienter. Avec désinvolture, je choisis un Aphrodisiaque, mélange de gin, triple sec et eau gazeuse, le tout aromatisé de citron. Au moins, ça ne laisse aucun doute sur mes intentions de fin de soirée. Je discute beaucoup avec Edouard, le courant passe, c’est sûr.

 

A la fin de mon verre, je ne me sens pas super d’attaque. Un gros coup de fatigue me tombe sur les épaules et mon estomac commence à faire des vagues. Je voulais de la mer, en v’là ! Je dois avoir une drôle de tête car ils me regardent tous les trois comme si des dents de lapin et trois pustules venaient de me pousser. Carole me demande si ça va.

- Oui, oui, je lui dis, tout baigne.

Alors là, je ne croyais pas si bien dire. Nous montons dans la voiture de Gildas pour notre seconde partie de soirée. Je suis assise à l’arrière, à côté d’Edouard, et on n’a pas roulé depuis dix minutes que dans ma bouche la marée monte. Edouard me regarde, l’œil légèrement inquiet. En plus des dents de lapin et des pustules de tout à l’heure,  je dois être en train de devenir bleue.

-          Tu es sûre que tout va bien ? me demande t’il.

Au moment où j’ouvre la bouche pour lui répondre, je l’inonde de vomi iodé. Autant dire que mon sex-appeal en a pris un sérieux coup. Pourtant j’allais beaucoup mieux après et, sans parler d’aller danser, j’aurais pu continuer la soirée. Mais si l’Edouard a de la classe, il manque en revanche, cruellement d’humour. J’ai pu aller me rhabiller avec mon string et mes bas irrésistibles. J’ai hésité à attaquer le restaurant suite à l’énorme préjudice qu’il m’avait fait subir. Hé oui, j’avais peut-être raté le reste de ma vie à cause de leurs huîtres avariées. Mais, en même temps, je me suis dit que si un mec n’est pas assez rock’n’roll pour se faire vomir dessus et garder le sourire, où allait-on ? Gildas m’a confié qu’Edouard ne voulait plus jamais me revoir. Il était tellement traumatisé qu’il l’a même menacé de lui crever ses pneus si Gildas prononçait, ne serait-ce qu’une seule fois, mon nom en sa présence. C’est dingue, non ? Il y a vraiment des gens émotionnellement  fragiles. Ce n’était quand même pas si terrible.

 

 

La suite dans l'onglet bouquins. Bonne lecture !

 

 

Et pour finir...

 

Une journée bien ordinaire…

 

 

Des tâches, je fais l’inventaire car je suis une femme très accomplie
Du repassage avec mon nouveau fer, ça… Ça ne fait pas un pli
Et puis aussi appeler ma mère même si je n’en ai pas envie
Remettre au chat de la litière, lui donner à boire, il est tellement gentil

Puis je m’attaque à la cuisine tout en consolant mon petit dernier
De son nez sortent des bouzines, il pleure, il attend son goûter
Alors je beurre quelques tartines et je lui dit : Mmmm ! Tu vas bien manger !
À la porte sonne ma voisine, elle n’a plus de lait, je peux lui en donner ?

J’ouvre la porte de derrière pour vider la poubelle qui est remplie
Dans la chambre j’allume la lumière, il est grand temps de faire le lit
J’aspire un peu de la poussière et ouvre la fenêtre sur le ciel gris
Je passe enfin la serpillière et, pendant que ça sèche, m’en vais coucher le p’tit

Je fais du thé, range la farine parce qu’il va bientôt arriver
J’aime tellement qu’il me butine, je ne dois vraiment pas traîner
Me mets du khôl, merde ! Je casse la mine, il va falloir le retailler
J’enfile un string et je fulmine, à me presser j’ai failli tomber

J’entends la pluie sur la verrière pendant que je refais le lit
Pose sur le plateau la théière, le sucre, le lait et puis aussi
Deux jolies tasses et les cuillères mais il n’en aura pas envie
Tout ce qu’il veut c’est mon derrière debout, couchée ou accroupie

Quand j’entends la porte alors je chavire, rien qu’à la seule idée
Des sublimes outrages qu’il va me fait subir, je n’en ai jamais assez
Il me pétrit et me respire, une fois de plus, au diable le thé !
Je lui rends bien et je l’aspire, mon rouge à lèvres va dégouliner

Il me retourne à quatre pattes et j’ai le nez sur le carrelage
On dirait de vrais acrobates, même si en fait j’ai passé l’âge
La tête qui cogne contre la plinthe mais là vraiment, je n’en ai cure
C’est jour de fête, il s’éreinte, et moi je prie pour que ça dure

Tiens, mais j’y pense, j’ai oublié le pain !
Avec cette romance, je n’suis plus bonne à rien
Qu’il recule et qu’il avance, ça me fait trop de bien
Après tout il n’y a pas d’urgence, j’en achèterai demain…

 

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